Ou comment se mettre des bâtons dans les roues quand on travaille la prédation

🔹️Ne pas voir les progrès

Quand on a l’objectif final de la liberté en tête, on peut se retrouver avec des œillères qui nous empêchent de voir les progrès de notre chien.

On ne voit pas que le chien est plus calme et posé en balade, qu’il interagit plus facilement avec nous et communique pendant les comportements de prédation inoffensifs.

-> On passe donc à côté de comportements à renforcer et on se décourage donc plus vite !

🔹️ Le lâcher régulièrement pour “tester”

Le risque de mesurer les progrès uniquement par le comportement en liberté est de lâcher régulièrement pour voir où en est le chien…

-> C’est le meilleur moyen de voir les comportements de prédation se renforcer et de voir des signes de frustration apparaître en longe. Donc d’avoir un chien de plus en plus excité dans les environnements à gibier, même attaché.

On lâche le chien -> il part trop loin / longtemps -> on le rattache -> il s’attendra à être en liberté à cet endroit et sera donc frustré / plus excité la prochaine fois, même attaché.

-> La cohérence est importante (d’autant plus si votre chien est facilement frustré). Attacher dans les endroits à risque sur le long terme est inévitable si on veut travailler la prédation.

🔹️Balade passée à courir = balade enrichissante ?

“Mon chien a besoin de courir”, “il n’est pas assez dépensé s’il est en longe”

Un chien excité par moment et qui court parfois en balade, c’est normal. Ce qui ne l’est pas, c’est un chien qui court tout au long de la balade, peu importe la race et la lignée et pour qui les balades en longe sont impossibles ou très compliquées.

L’excitation constante est un cercle vicieux :

Le chien court tout au long de la balade -> il met plus de temps à se poser et à réguler son excitation -> il dort moins -> il est plus impulsif et excité sur la prochaine balade etc.

Ça rend le travail de la prédation très difficile :

-> Si le chien court partout sans présence de gibier, il va être difficile d’anticiper, gérer l’environnement, voir les comportements de prédation, etc.

-> En outre, en travaillant l’apaisement global et le calme en balade on peut mettre en lumière d’autres soucis (peurs, stress, anxiété) qui passaient inaperçus quand le chien courait partout sur toute la balade.

=> Il faut imaginer le travail de la prédation comme une pyramide. Chaque niveau permet le travail du niveau suivant. L’apaisement global et le calme en balade, c’est la base !

Sur l’excitation et l’impact sur la santé et le bien-être :

Tooley C, Heath SE. Emotional Arousal Impacts Physical Health in Dogs: A Review of Factors Influencing Arousal, with Exemplary Case and Framework. Animals (Basel). 2023;13(3):465. Published 2023 Jan 28. doi:10.3390/ani13030465

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